Publié dans Société

 Sud de Madagascar - Huit ménages sur dix souffrent d'une insuffisance alimentaire 

Publié le jeudi, 29 décembre 2022

La période de soudure commence. 479.044 cas de malnutrition aiguë sont attendus pour la période de mai 2022 à avril 2023, dont 91.990 cas de malnutrition aiguë sévère et 387.058 autres cas dans les Régions du grand Sud et du Sud-est, selon la classification intégrée des phases de sécurité alimentaire (IPC) pour la malnutrition aiguë. Actuellement, 8 ménages sur 10 résidant dans les Districts de Bekily, Ampanihy, Betroka et Amboasary ont une consommation alimentaire insuffisante. Ils ne consomment que des céréales, tubercules, feuilles, légumes ou des légumineuses.

D’après le dernier bulletin conjoint de sécurité alimentaire, nutrition et alerte précoce, la faim est plus ressentie par les ménages dans le District d’Ambovombe pour environ 2 ménages sur 3, et dans le District de Betroka et celui d’Amboasary pour 1 ménage sur 3. La majorité de ces derniers sont déjà privés de nourriture au moins pour une journée. 

Cette situation est due à l’épuisement précoce des stocks de nourriture disponibles au niveau des ménages, les rendant davantage dépendants des marchés locaux. Cependant, les précipitations des deux derniers mois sont inférieures, voire très faibles par rapport aux normales. Cela engendre un risque d'inflation, de pénurie d'eau, de baisse de la production agricole, de prolifération des ravageurs, de dégradation des pâturages.  Les prochains mois s’annonceront plus durs que d’habitude surtout pour les zones du grand Sud et du Sud-est. De décembre 2022 à mars 2023, environ 2,2 millions de personnes ont besoin d’une action urgente.

En rappel, l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a octroyé une somme de 45 millions de dollars en 2022 pour aider à fournir une aide alimentaire vitale dans le sud de Madagascar. Par ailleurs, près de 800.000 personnes ont reçu une aide alimentaire composée de vivres et de transferts monétaires venant du Programme alimentaire mondial (PAM). Ce dernier a également fourni un soutien nutritionnel pour prévenir et traiter la malnutrition à l’endroit de 80.000 enfants et 12.000 femmes enceintes et allaitantes.

 

Anatra R. 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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